Alors que 77% des dirigeants ont le sentiment que leurs fournisseurs profitent de la situation*, il est impératif de rétablir davantage de solidarité et de transparence entre les petites et les grandes entreprises.
Se contenter de taxer les profits en faisant rentrer de l’argent dans les caisses de l’Etat ne résoudrait en rien les difficultés des PME. Bien au contraire. Mais les grandes entreprises, en métropole comme dans les territoires ultramarins, ne peuvent rester sourdes aux difficultés de leurs clients qui ont du mal à comprendre et à accepter certaines situations.
C’est dans cet état d’esprit que la CPME a entamé des discussions avec plusieurs grands fournisseurs incontournables pour bon nombre de PME.
Dans ce contexte, il convient de souligner l’effort de l’armateur CMA-CGM, entreprise française mais géant mondial, qui a fait droit ce jour à plusieurs de nos demandes, en augmentant la réduction du taux de fret jusqu’ici réservée à certaines grandes enseignes et en l’étendant aux TPE-PME importatrices mais également, et c’est une nouveauté, exportatrices. Ces mesures représentent des réductions jusqu’à 25 % du taux de fret. Les échanges se poursuivront pour faire en sorte de garantir des délais de livraison acceptables et pour solutionner les difficultés de récupération des marchandises dans les ports. Il est maintenant souhaitable que les autres acteurs de ce secteur, ou de celui de l’énergie, fassent de même.
*Source : enquête de conjoncture CPME, 13 juillet 2022.